Prévenir le risque inondation sur le bassin versant transfrontalier du Maroni : installation de la première station partagée Suriname-France sur la Tapanahony

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pose station Tapanahony octobre 2021

En  application directe de la convention cadre de partenariat technique pour le suivi hydrologique du fleuve Maroni, signée par M. Lecornu, ministre des Outre-mer français et M. Nurmohamed, ministre des travaux publics du Suriname le 7 septembre 2021, une première station hydrométrique partagée a été installée les 19 et 20 octobre 2021 sur la Tapanahony, affluent surinamais du Maroni.

Cette mission a été organisée de façon conjointe entre les institutions surinamaises (Ministère des Travaux Publics et Université Anton de Kom), et françaises (Direction Générale des Territoires et de la Mer, Office de l'Eau de Guyane et État Major Interministériel de Zone), dans le cadre du projet BIO-PLATEAUX, co-financé par l'Union Européenne (programme INTERREG PCIA dont l'autorité de gestion est la CTG), l'Office de l'Eau de Guyane, le CNES et la DGTM, dont le Comité pour l'Eau et la Biodiversité de Guyane a été l'un des initiateurs, et projet coordonné par l'Office International de l'Eau.

Après avoir rencontré les autorités coutumières des villages de la Tapanahony le mardi 19 octobre 2021, il a été permis aux partenaires de choisir le site le plus adapté pour installer la station hydrométrique franco-surinamaise, qui se situe en amont du saut "kio kondé soula", nom que porte à présent la station. Tout au long de la journée du mercredi, les partenaires techniques ont effectué des mesures de calibrage de la sonde. Les données de hauteur d'eau seront transmises par satellite toutes les heures aux services hydrologiques des 2 pays frontaliers.

Considérant l'importance de la Tapanahony, qui ne disposait pas d'instrument de mesure alors qu'on estime à environ 40% sa contribution au débit du Maroni, il s’agira d’un atout essentiel pour compléter le réseau de suivi hydrologique et mieux protéger les populations des deux pays vivant à l’aval et exposées au risque inondations. Cet acte fondateur marque aussi le point de départ d'une stratégie de renforcement de la connaissance du bassin versant, dans une logique transfrontalière.

La maintenance de cet instrument sera réalisée de façon conjointe, au même titre que sur les autres stations pré-existantes du réseau côté français, permettant un partage d'expérience entre les équipes des deux pays.

Les données recueillies viendront notamment alimenter le bulletin hydrologique journalier produit par la plateforme BIO-PLATEAUX (www.bio-plateaux.org).

 

 

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