Lancement de la plateforme BIO-PLATEAUX, Grand Hôtel Montabo, Cayenne le 26 février 2021. © OEG
Plus de 80 personnes ont participé (pour la plupart en ligne du fait des conditions sanitaires), ce vendredi 26 février au lancement de la plateforme BIO-PLATEAUX de partage de connaissances sur l’eau et la biodiversité aquatique.
Des autorités des trois territoires ont pu s’exprimer sur cette plateforme et le projet : le gouverneur de l’Etat d’Amapa et des secrétaires d’Etat du Brésil, le ministre des Travaux Publics et les représentants du Ministère des Affaires Etrangères et des Ressources Naturelles du Suriname. Pour la Guyane française Hélène Sirder, Première Vice-présidente de la Collectivité territoriale de Guyane française, Patrick Lecante, Président du Comité de l'Eau et de la Biodiversité de la Guyane française et Raynald Vallée, Directeur Général des Territoires et de la Mer de Guyane étaient présents à la cérémonie en présentielle à l’hôtel Montabo.
Ces personnalités ont réaffirmé leur engagement à protéger les ressources de leurs bassins versants communs et le vivant qui en dépend.
« Ces efforts conjugués permettront de mettre en avant l’idée d’économie bleue et d’économie verte, de prendre en compte les avantages écosystémiques qu’offre la nature pour permettre aussi le développement humain sur nos différents bassin versants. Cela fait partie des souhaits que je réaffirme aujourd’hui à l’ensemble de nos partenaires, avec cet espoir que nous allons, indépendamment de l’engeance sanitaire qui nous affecte tous, aller encore plus vite, plus loin au profit de nos populations.» a rappelé Patrick Lecante, président du Comité pour l’Eau et la Biodiversité de la Guyane française.
Disponible en français, anglais et portugais, la plateforme financée par l’Union Européenne a été développée de manière participative : une cinquantaine d’organisations des trois territoires ont été sollicitées. La section documentation contient déjà plus de 400 références sur les thématiques de l’eau et de la biodiversité, et donne un aperçu clair et rapide de la législation et des institutions de la gestion de l’eau sur les trois territoires. La plateforme recense déjà plus de 5 600 sources de données sur l’eau et la biodiversité. Ces données brutes sont valorisées au travers d’outils d’aide à décision pour les gestionnaires (cartes, tableaux de bord ou bulletins de situation hydrologiques).
Hélène Sirder, Première Vice-Présidente de la Collectivité Territoriale de Guyane a rappelé l’importance de cet outil numérique : « C’est une plateforme importante qui montre que la technologie numérique devient un outil et même un levier de coopération. Une meilleure accessibilité à la connaissance permettra pour nous et tous ceux hors du territoire guyanais de mieux prendre en compte les réalités sur notre sol. Cela permettra aussi aux idées de l’extérieur d’être adaptées et acceptées par nos populations. »
De gauche à droite : Raynald Vallée - Directeur Général des Territoires et de la Mer de Guyane, Hélène Sirder et Patrick Lecante ©CTG
Riad Nurmohamed, ministre des travaux publics de la République du Suriname a réitéré l’utilité de cette plateforme pour le ministère : « Je recommande de continuer à travailler comme nous l’avons fait depuis le début de ce projet. Nous sommes heureux de voir que grâce à cette plateforme, les gens, les communautés et les chercheurs peuvent trouver rapidement de l’information en ligne. […] Nous avons d’ailleurs déjà commencé à l’utiliser.»
Lancement de la plateforme BIO-PLATEAUX, Grand Hôtel Montabo le 26 février 2021. © OiEau
BIO-PLATEAUX est en route vers la mise en place opérationnelle d’un observatoire sur l’eau et la biodiversité et s’inscrit dans le contexte amazonien plus large : la veille, le 25 février, l’Office International de l’Eau, porteur du projet, a signé un mémorandum d’entente avec l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), ouvrant la perspective à une coopération plus forte avec l’observatoire régional amazonien.
Antônio Waldez Góes da Silva, Gouverneur de l’Etat d’Amapa au Brésil a par ailleurs rappelé que BIO-PLATEAUX est un exemple de coopération internationale réussie dans le domaine de l’environnement « Cette année aura lieu la COP26 et BIO-PLATEAUX est une belle preuve qu’il est possible, dans une région transfrontalière faisant face à de nombreux défis, de créer un engagement fort entre trois pays, non seulement entre les autorités, mais aussi entre le monde académique et entre les citoyens. »
BIO-PLATEAUX est avant tout un projet construit par et pour les acteurs des territoires, à toutes les échelles. Avec cette plateforme, mais aussi avec des activités de sensibilisation auprès des jeunes, le projet souhaite développer une conscience écologique forte parmi les populations.
