
Sur la photo de gauche à droite : Mme Deel, Consule du Suriname en Guyane ; M. Fereira, 1er Vice-président de la CTG ; M. de Lacoste, Ambassadeur de France au Suriname ; M. Lotigie, sous-préfét de Saint Laurent du Maroni ; Mme Charles, Maire de Saint Laurent du Maroni ; Mme Bradley, secrétaire permanente à la coopération internationale du ministère des affaires étrangères du Suriname, M. Le Clair ; Procureur de la République
Le second Conseil du Fleuve du Maroni « nouvelle formule » s’est déroulé le 6 juillet à Saint Laurent du Maroni. Instance consultative locale, ce conseil est un espace privilégié de dialogue pour promouvoir la coopération entre le Suriname et la Guyane française. Créé en 2009, il a fait l’objet d’une restructuration en 2022.
Reçues à la mairie de Saint Laurent, les délégations de chaque pays ont été menées respectivement par M. Christophe Lotigie, sous-Préfet de Saint-Laurent-du-Maroni et Mme Elizabeth Bradley, représentante du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Suriname. Les nombreux élus et représentants des institutions et collectivités guyanaises et surinamaises présents ont échangés sur quatre thématiques transfrontalières : économie, environnement, questions sociales et sécurité.
Durant la séquence dédiée à l’environnement, plusieurs enjeux stratégiques ont été au cœur des échanges :
- La gestion des déchets avec la mise en avant des travaux de collaboration transfrontalière de la Collectivité Territoriale de Guyane pour aller vers une mutualisation de certains moyens et une valorisation commune des déchets.
- La transition vers une mine responsable par un dialogue ouvert sur les pressions et conséquences engendrées par l’orpaillage sur le Maroni et les opportunités de travaux conjoints sur cette thématique.
- Un partage de vision sur l’aménagement des sauts le long de la rivière Maroni.
A la demande des organisateurs, le projet BIO-PLATEAUX a été présenté sous l’angle de la « Prévention des inondations ». Tout en rappelant que l’objectif du général est de renforcer la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) sous tous ses aspects (par la préfiguration d’un Observatoire transfrontalier, l’animation territoriale, la planification par bassin et le renforcement de la connaissance), cette intervention fut l’occasion de partager les résultats obtenus sur la composante spécifique du projet relative à l’hydrologie et à la prévention des risques :
- La création d’un groupe technique transfrontalier sur la thématique des inondations rassemblant les spécialistes guyanais et surinamais.
- La promotion du dialogue territorial technique et politique, avec la signature en 2021 d’un accord cadre de partenariat technique transfrontalier
- Le partage de la connaissance à travers la plateforme www.bio-plateaux.org.
- Le suivi hydrologique par la production et la diffusion de bulletins hydrologiques bilingues.
- Le renforcement du réseau d’instrumentation de suivi hydrologique sur le fleuve.
- La promotion de la recherche et de l’innovation sur cette thématique (hydrologie spatiale notamment).
L’aspiration de la phase II de BIO-PLATEAUX est de continuer à développer les travaux techniques initiés lors de la phase I, comme la gestion des inondations, en allant vers une planification partagée et la préfiguration d’un observatoire transfrontalier : outil de gestion des ressources en eau du Maroni et de l’Oyapock.